06 novembre 2024
L’heure est à la sobriété : une sobriété énergétique mais aussi une sobriété budgétaire. Le Conseil régional a adopté le 20 octobre 2022 un plan de sobriété qui illustre les nombreuses actions régionales déjà mises en œuvre (la qualité environnementale des nouveaux lycées, la part conséquente – 50% – des travaux consacrés à la rénovation énergétique des établissements…), mais aussi les innovations concrètes à venir : un plan LED dans les lycées, un "rétrofit" des cars scolaires… Le défi est double : passer l’hiver et réduire l’empreinte carbone sur le long terme.
« Le choix de la sobriété est un choix responsable »
Christelle Morançais, présidente de la Région des Pays de la Loire
Dans quel contexte s’inscrit ce plan de sobriété ?
« Le contexte préoccupant que nous traversons commande le sens des responsabilités et la plus grande clarté possible. La Région, qui a soutenu avec succès le plan de relance le plus conséquent des Régions de France, ne peut pas prolonger plus longtemps une logique du "quoi qu’il en coûte" que ses finances – comme d’ailleurs celles de n’importe quelle collectivité – ne peut pas supporter. La sobriété est un principe que la collectivité veut d’abord s’imposer à elle-même. Nous avons en la matière un devoir d’exemplarité que nous entendons assumer totalement. »
Quelle est sa traduction dans le budget 2023 ?
« Après avoir voté les deux budgets les plus élevés de l’histoire de la collectivité, afin de répondre aux enjeux exceptionnels de la pandémie, nous ramènerons en 2023 nos dépenses au niveau où elles se situaient avant 2020 – un niveau qui nous positionnait parmi les Régions les mieux gérées de France. Cet effort est d’autant plus important – plus difficile même ! – qu’il s’inscrit dans le contexte d’inflation et d’explosion des coûts de l’énergie, dont l’impact sur les budgets régionaux est absolument considérable. Nous l’évaluons à 60 millions d’euros l’an prochain… »
Quelles sont les orientations fortes de cette fin d’année 2022 ?
« Nous devrons faire des choix, y compris s’ils sont difficiles. Nous décidons, d’ores et déjà, d’augmenter la taxe prélevée sur les cartes grises, afin de pouvoir financer nos priorités de mandature : l’emploi, l’écologie et la jeunesse, et de soutenir nos politiques les plus durement touchées par la crise énergétique, et je pense évidemment en priorité à nos lycées. Pour pouvoir faire plus là où c’est nécessaire, il faudra faire moins là où ça ne l’est pas. Cette logique inspire la préparation en cours du budget 2023, qui sera voté au mois de décembre, et qui marquera, dans le contexte inédit que nous traversons, un acte fort de la mandature. »