14 novembre 2024
En quoi la sortie d’une monographie marque-t-elle une étape dans le parcours d’un artiste de 43 ans comme vous ?
C’est un objet très professionnalisant, que j’ai conçu un peu comme une exposition. Il présente mon travail d’une manière beaucoup plus lisible que mon site internet par exemple, avec la sélection d’une cinquantaine de mes œuvres datant de 2010 à 2022. Mon univers est assez varié et cette monographie permet de faire ressortir un fil conducteur. Ce genre de beau livre à un coût, et c’est une grande chance d’avoir pu bénéficier de l’accompagnement de la Région des Pays de la Loire à hauteur de 10 000 euros.
Où cette monographie est-elle disponible ?
Sur mon site internet arthurlambert.org tout d’abord, mais aussi dans des lieux d’exposition comme le FRAC des Pays de la Loire. Je vais aussi l’envoyer à plusieurs galeries dans lesquelles j’aimerais être exposé.
Livre très personnel puisque donnant un aperçu de votre travail, cette monographie est aussi le fruit d’un travail collaboratif...
Tout à fait, j’ai notamment fait appel au talent du graphiste et éditeur Julien Molland, un ami avec qui j’ai fait l’École des Beaux-Arts d’Angers. J’ai aussi convié deux personnes pour la rédaction des textes : Frédéric Paul, critique d’art au Centre Pompidou qui me suit depuis 20 ans et compte parmi les plus fins connaisseurs de mon travail, et Ella Toudji, une journaliste, pour une partie plus dialoguée.
Vous êtes diplômé des Beaux-Arts d’Angers, avez collaboré avec le FRAC des Pays de la Loire, exposé à Cholet... Les Pays de la Loire sont un territoire qui vous inspire, même si votre travail est très peu figuratif ?
Ce que j’aime ici, c’est le rapport fort que l’on peut entretenir à la nature, et qui m’inspire au jour le jour. J’ai notamment habité Nort-sur-Erdre et Ingrandes-Le Fresne sur Loire, avec à chaque fois la forêt ou un fleuve à proximité. Je retrouve une spiritualité dans les grands espaces, loin des villes, qui constitue l’essence de mon travail.
Les textes du livre sont traduits en anglais. En vue de rayonner au-delà de nos frontières ?
En effet. J’ai eu la chance par le passé d’avoir été l’assistant d’un peintre écossais très reconnu, Richard Wright. Cela m’a fait prendre conscience de l’importance d’avoir une carrière internationale, pour faire circuler mon travail. Enfant, c’est en visitant des musées que mon envie de devenir peintre est née… Et le paradoxe, c’est qu’exposer à l’étranger est aussi un grand avantage pour être reconnu en France. Cela suscite l’intérêt des collectionneurs.